Rigobert Song a de nouveau fait parler de lui, mais cette fois-ci, ce n’est pas pour ses performances sur le terrain ou ses choix tactiques sur le banc de touche. L’ancien capitaine des Lions indomptables a officiellement pris ses nouvelles fonctions de sélectionneur de la République centrafricaine, le lundi 3 mars 2025. Si sa nomination constitue une étape importante pour le football centrafricain, le principal sujet de discussion est le salaire qu’il a accepté d’accepter, une décision qui a suscité un vif débat au Cameroun.
Une décision audacieuse de réduire son salaire
Song, réputé pour son leadership et son profond engagement envers le football africain, a choisi d’accepter un salaire sensiblement inférieur à celui qu’il gagnait auparavant et à celui de son prédécesseur. Selon plusieurs informations, son contrat avec les Bêtes sauvages de la République centrafricaine stipule un salaire mensuel de 4,5 millions de francs CFA, alors que l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale gagnait 6 millions de francs CFA par mois.
Cette décision, bien qu’apparente en termes numériques, a suscité de vives réactions au Cameroun. Lorsque Song dirigeait les Lions indomptables, son salaire annuel était d’environ 340 000 euros, soit environ 223 millions de francs CFA. Comparé à ce montant, son nouveau salaire représente une baisse de salaire drastique, laissant de nombreux Camerounais perplexes.
Les réactions des Camerounais : admiration ou indignation ?
Pour beaucoup au Cameroun, la décision de Song soulève des questions. Certains y voient un sacrifice admirable, prouvant son dévouement au sport et son engagement à développer le football dans un pays voisin. Ils soutiennent que son choix témoigne de son amour pour le football africain plutôt que d’un gain financier.
D’autres cependant critiquent cette décision, se demandant pourquoi un entraîneur aussi respecté accepterait une réduction de salaire aussi importante. Certains Camerounais estiment que Song méritait une meilleure rémunération, quel que soit le pays pour lequel il a choisi de travailler. Le contraste marqué entre son salaire actuel et ses précédents a alimenté les débats sur la question de savoir si le football camerounais l’a sous-estimé ou si son mandat de sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun a porté atteinte à sa valeur marchande.
Le point de vue de Song : une mission au-delà de l’argent
Malgré les réactions mitigées, Rigobert Song lui-même a clairement indiqué que sa décision était motivée par un sens de la mission plutôt que par des considérations monétaires. Il a décrit son nouveau rôle comme une contribution à un « pays frère et amical », soulignant qu’il se concentre sur le développement du football centrafricain plutôt que sur le gain financier.
Avec les Wild Beasts, Song a l’occasion de reconstruire et d’élever une équipe qui a longtemps lutté sur la scène internationale. Son leadership et son expérience pourraient jouer un rôle essentiel pour inspirer une nouvelle génération de joueurs en République centrafricaine.
Un sacrifice pour l’avenir du football africain ?
La baisse de salaire de Song, bien que surprenante, n’est pas un phénomène entièrement unique dans le football africain. Plusieurs entraîneurs ont fait des sacrifices similaires dans le passé pour entreprendre des projets qui correspondent à leurs valeurs et à leur vision à long terme. Si son mandat avec les Wild Beasts s’avère fructueux, sa décision pourrait être considérée comme une décision stratégique, qui pourrait renforcer sa réputation d’entraîneur capable de transformer des équipes en difficulté.
Qu’elle soit considérée comme un acte noble ou une décision discutable, la réduction du salaire de Rigobert Song a indéniablement suscité des discussions au Cameroun et au-delà. Son passage avec la République centrafricaine sera scruté de près, car beaucoup attendent de voir si son sacrifice se traduira par des succès tangibles sur le terrain.
